Infinitésimal et éléphantiasis est un instantané de la froideur et du grotesque de la vie parisienne. Lorsque le sordide et l’insignifiant deviennent le centre de tout, le temps d’un passage devant le miroir. Infinitésimal et éléphantiasis c’est avant-tout des gens, le petit peuple du 12e arrondissement de Paris au milieu de années 2000. Le rythme de la survie économique croise les débauches épicuriennes et les petites histoires jaillissent, puis s’étiolent entre la première valse des ripeurs et la promesse que la ville se videra d’elle-même un soir de 13 Juillet. Infinitésimal et éléphantiasis est aussi une réponse en cinq lignes au symptôme de l’infini technologique qui ne supporte que son espace depuis que le premier iPhone est apparu. Que dire en si peu de caractères, si peu de temps, à qui et pourquoi, si tout est à oublier ? Infinitésimal et éléphantiasis est un hymne à tous les potentiels président(e)s et sélectionneurs de l’équipe de France, les « moi je », les « y’a qu’à », les « si j’étais » et ceux qui n’en pensent pas moins en attendant de se rendre aux urnes. Infinitésimal et éléphantiasis met en scène des gens différents et imparfaits qui, le temps d’une lecture, s’aventurent à devenir un pays, la France. Infinitésimal et éléphantiasis aurait pu s’intituler « Petit, je t’aime beaucoup, moi non plus ».